Sampling et premiers cycles

Ma curiosité pour le sampling est née au contact des rappeurs et beatmakers qui fréquentaient la radio où je traînais. C’est là que j’ai découvert cette pratique à la fois technique et poétique : prélever une boucle, un fragment d’un morceau existant, pour en créer un nouveau. Recomposer à partir de l’existant. Recycler et réinterpréter.

Ce que j’aimais, c’était la quête. Aller chercher des pépites dans des disques oubliés, explorer des styles musicaux venus d’ailleurs, tendre l’oreille vers des artistes que je n’aurais jamais croisés sans cette démarche. Le sampling m’a appris la curiosité, la patience, et le goût du détail. Une façon d’écouter autrement.

C’est à cette période que j’ai commencé le beatmaking : la création d’instrumentales rap. Une discipline dans laquelle le sampling occupait une place centrale, influencée par des producteurs comme Madlib, Nottz ou Dilla — tous férus de textures sonores et d’explorations musicales transversales.

La recherche de la boucle parfaite, du cycle expressif, de l’émotion par la répétition, m’a accompagné longtemps. Et si Cyclaudio en était, quelque part, le prolongement ? Une autre manière de sampler le monde, non plus avec des vinyles, mais avec des paysages, des ambiances, des récits.

Premiers pas en radio : entre polyvalence et passion sonore

Je suis arrivé dans cette radio associative comme réalisateur bénévole pour une émission talk. Très vite, ce poste s’est transformé en un laboratoire intensif, une incroyable opportunité pour le jeune diplômé en BTS Audiovisuel option son que j’étais en 2008.

• Réalisation live de plusieurs émissions quotidiennes
• Micro-trottoirs sur l’actu pour alimenter le journal
• Habillages sonores, interviews d’artistes nationaux et locaux
• Formation de bénévoles sur Pro Tools

Seul salarié à bord dans une structure en pleine transition vers le numérique, j’ai appris à tout faire – et à tout apprendre. C’est aussi là que mon oreille s’est forgée : jazz, musiques caribéennes, rock, country, latines… En passant du temps avec les animateurs en cabine, j’ai élargi ma culture musicale au-delà de tout ce que j’aurais pu imaginer.

En parallèle, je co-animais une émission hip-hop avec Tahiti Bob. Une expérience aussi formatrice que joyeusement chaotique, où j’ai appris à tenir une émission, même dans les conditions les plus imprévues.

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